samedi 27 novembre 2010

Un oeil sur le code andin...

Une page toute dévolue à notre Chrissou...

Depuis les routes de Patagonie, un échantillon de quelques panneaux de signalisation pour parfaire ta préparation...
Plusieurs réponses peuvent être correctes !


A. ... pour le bal.
B. Marquez un arrêt.
C. Parrilladas et autres délices de grillades à 100 mètres.



A. Zone de dégustation de vins argentins.
B. Contournez le problème par la droite.
C. Route sinueuse.




A. Attention: chute de guanacos (camélidés).
B. Prudence: traversée d'animaux sauvages.
C. Ralentissez: rafales.



De tout coeur avec toi ce 30 novembre... Fonce Louloute !

Jue et Seb.

PS: Epreuve ouverte à tous !

vendredi 26 novembre 2010

Débarqués en Patagonie...


Quellon, Isla de Chiloé...
Délice de curanto, avant embarquement.




L' "Alejandrina", port de Quellon.


Le navire a jeté l'ancre dans la baie. Nos yeux croquent sa coque, tandis que les camions s'acheminent à son bord. La grisaille autour échappe un souffle d'air frais...


Traversée...


Emportés d'un bastingage à l'autre, ballottés joyeusement sous le vent et les gouttes, moussaillons excités, emmitouflés, riant de braver un brin de froid, explorateurs curieux de ces nouvelles contrées... Sillonnant le pont en tout sens, 30 heures durant !
Une pensée pour le frangin, à l'entrée de l'assourdissante salle des machines :
"Uso obligado protector auditivo" !


Après trois ou quatre escales au coeur de ports reculés, ne restent à bord qu'un camion, deux remorques, et moins de vingt passagers...


Argentina...
Poste frontière.



Campement "Chez Raul"...
Première halte en terre argentine.

Ici se mêlent les créations poétiques de notre hôte, quelques notes de ukulélé, de savoureuses grillades et un premier maté...
Un témoignage d'amitié griffonné sur les pages d'un vieux cahier vient s'ajouter à ceux déjà laissés par d'autres voyageurs conquis.
Au potager, les plants de fèves sont en fleurs !


Ruta 40...
En Patagonie argentine.


12 heures pour rejoindre El Chalten, entre route asphaltée, piste de terre et légère fuite d'huile...
La mythique Ruta 40 traverse des terres arides, battues par les vents et la poussière.
Deux chauffeurs bienveillants et enjoués emmènent notre petit monde plus au sud...


El Chalten, Mont Fitz Roy.
"La montagne qui fume"...


Au coeur du Parc national des glaciers... A belle allure aux côtés de Yannick, un amigo frances rencontré deux jours plus tôt. Une ascension de plusieurs heures, pour apercevoir furtivement Woody Woodpecker et lièvre de Patagonie !
Les premiers pics surgissent et nous coupent le souffle...
Un trio heureux, qui goûte sa chance après trois jours de pluie et de vent.


El Calafate,
Campement "El Ovejero".

"Muy linda y arreglada la chica para estar en el camping !" s'exclame une serveuse soucieuse de savoir où nous dormons...


La partie de cartes...

Complicité partagée avec Yannick, torrent d'humour et de vitalité.
Amoureux du Japon, passionné d'oenologie, et danseur de salsa à ses heures... Portant en lui la réalité crue de son métier. Deux coeurs suspendus à ses mots.
Une rencontre touchante, dont on aimerait qu'elle puisse inspirer à Renaud une chanson, loin des préjugés sur la police...



El Calafate,
Glacier Perito Moreno.


Immense glacier, qui nous arrache un frisson.
Haut de 80 m, large de 5 km, et dont la superficie couvre deux fois celle de Buenos Aires...
Un des rares glaciers au monde à ne pas reculer.
Un champ de crevasses s'ouvre à nous, depuis l'embarcation.
Un glacier vivant, dont d'imposants blocs se détachent parfois dans un fracas étourdissant...



Une journée clôturée par une joyeuse tablée, aux côtés de Yannick et d'autres voyageurs, entre grillades, vins argentins, et quelques notes du "Dîner" de Bénabar au ukulélé...


Nous avons depuis rejoint Puerto Natales, au Chili, où nous préparons minutieusement notre prochain trek...

Des bises à tous !


Mamie Vonvon,

Nous arpenterons ce 29 novembre les sentiers de randonnée du Parc Torres del Paine... mais n'oublierons pas de trinquer à ta santé: faute de champagne dont on te sait friande, il y aura l'eau des sources de Patagonie !
Et puis... un bouquet de fleurs sauvages...
Nous t'embrassons très fort,

Les petiots.

mardi 16 novembre 2010

Isla Chiloé...


Castro, capitale chilote.
Palafitos, maisons sur pilotis.


Nous voici plus proches encore du sud de la Terre.
Sur une île où il est dit que la mer se respire partout : au coeur de l'architecture, des activités, et des assiettes !
La légende raconte qu'au cours d'une lutte avec le Dieu serpent de la Terre, le Dieu serpent de la Mer, vaincu, parvint tout de même à engloutir assez de terre pour que Chiloé soit à jamais coupée du continent...

Excursion à Tenaún...
Petit village de pêcheurs dans le nord de l'île.

















Des dauphins chatouillent la surface de l'eau de leur dorsale !


Les derniers rayons du soleil s'éclipseront peu avant 21 heures...

Parque Nacional Chiloé


Une marée basse qui nous transporte en Bretagne, par un chemin de dunes...
Mais c'est le grondement du Pacifique que nous entendons.



Pêche aux coquillages...



Camping au coeur du Parc...
"Robinson" d'un soir, heureux soudain d'allumer un feu et de se régaler de grillades.
La pluie nous guette...



Notre popote porte à présent les traces d'une cuisson au feu de bois !



La casa de nos hôtes, Ana Maria, Léo et leur fils Samuel.



Fous rires partagés autour d'un Pastel de papas a la chilena : pommes de terre, oeufs durs, oignons, olives, viande. Un vin chilien dans nos coupes et une tige de nalca à croquer !
Trois langues sont parlées ce soir-là, qui jouent avec les mots :
"Poquito a poquito, Paquito empaca poquitas copitas en pocos paquetes !"
En échange des chaussettes de l'archiduchesse...

De gauche à droite sur la photo : Kate et Ian, globetrotters britanniques, Léo, Samuel et Ana Maria.
Nous avons trouvé au sein de cette jolie famille une place toute naturelle : en cuisine, un tablier noué à la taille, ou encore au rangement des bûches, une brouette entre les mains...
Nous emportons un brin de bonne humeur.


Regard sur la suite du parcours...


Il vous faudra peut-être agrandir l'échelle pour découvrir quelques unes de nos prochaines étapes, en sauts de puces entre Chili et Argentine...


1. Embarquement à bord d'un ferry, port de Quellon. 43 degrés de latitude sud, jumelle de Toulon !
2. Débarquement quelque 30 heures plus tard, à Puerto Chacabuco.
3. Chile Chico, ville frontière au Chili.
4. Los Antiguos, premiers pas en Argentine !
5. El Chalten... et le Fitz Roy.
6. El Calafate... et le glacier Perito Moreno.
7. Puerto Natales, et le Parc Torres del Paine. De nouveau au Chili pour une randonnée de plusieurs jours au coeur du Parc (8)...
9. Punta Arenas, et peut-être un ferry pour Puerto Williams, ville la plus australe... (10)
11. Ushuaia, cité argentine en Terre de Feu.
12. Puerto Madryn... et Buenos Aires !


Des bises très fortes, et d'autres encore,

vendredi 12 novembre 2010

Pucon et volcan Villarrica, en Araucanie...


Gare routière de Santiago,
Embarquement imminent pour Pucon, à 790 kilomètres plus au sud.
Sous les gouttes...


De nouveau sur la route... Et le sentiment qu'un nouveau voyage pourrait commencer ici.
Quelques heures plus tard, notre tente trouve une petite place sous un toit de feuilles,
dans le camping déserté de Pucon.
Le ciel est menaçant...


Pucon, en Araucanie, IX ème région du Chili.


Au lendemain, nous découvrons les ruelles de Pucon, village de bois au coeur des forêts, sur la rive du Lac Villarrica. Un premier parfum de montagnes chiliennes...

Par-delà les toits, un géant blanc fumant, le Volcan Villarrica, en activité.
Tout un village vit au rythme de ses humeurs, chaque jour averti du niveau d'alerte...
Aujourd'hui, le niveau est au vert, et indique l'absence de danger !
Un site permet de suivre son activité en temps réel : www.povi.cl
Nous courons le consulter, déjà conquis, avant de dénicher l'agence qui nous permettra d'accéder au sommet du volcan...



Lago Villarrica

Escapade jusqu'au lac, pour creuser le sable noir de nos petons, dévorer des fraises, s'assoupir,
et rire de voir des niños plonger dans l'eau froide...








Campement La Poza...




Ascension du Volcan Villarica, au petit matin...

Levés à 4h30. Equipés à l'agence.
Dans chacun de nos sacs à dos: piolet, crampons, casque, pantalon imperméable, blouson, gants, bonnet. Et une pincée d'adrénaline...
Dans le minibus nous conduisant au départ de la randonnée, nous croquons dans de petits pains.



Ce matin, le vent souffle sur la neige. Mais le soleil s'est invité, chose bien rare ici...
Le volcan fume. Nous allons gravir un peu plus de 1400 mètres de dénivelé, en 5 à 6 heures.




Nos guides, Andrés y Jorge.


A nos côtés, une brésilienne, trois israéliennes, et un chico de Singapour. Et pour nous encadrer dans cette aventure, deux guides, dont l'un a davantage d'humour, et le second de sérieux...
Bel équilibre.



Les pauses sont brèves, qui permettent de petits ravitaillements dans le froid.
Nous évoluons dans un décor fascinant... Surplombant le lac, et tout proches de la Cordillère des Andes.
Un peu plus haut, nous chaussons nos crampons dans une arrivée de télésiège, aujourd'hui abandonnée suite à l'éruption de 1971.



Cime du volcan, 2847 mètres...



et son cratère...


Un cratère qui dissimule sa lave, mais dont le coeur gronde et laisse échapper une épaisse fumée.
Il faudrait revenir entre janvier et avril pour apercevoir la couleur de son magma...
Pour autant, nous avons le souffle coupé.
Depuis la cime, nos yeux plongent dans ce trou béant, et ne boudent pas leur plaisir.





Dégringolade joyeuse depuis le sommet du volcan !



Toute crainte évanouie. Ne restent que les rires, et l'envie que cette descente en luge
à flanc de volcan, depuis la cime, ne s'arrête plus...



Bilan à l'arrivée : les fesses trempées, un coup de soleil sur le nez, et une énergie à revendre, puisée au creux d'un titan...
Fous de bonheur !





Nous voici à présent sillonnant les chemins de l'Ile de Chiloé, à la rencontre de Castro, et du Parc national.
Nous rejoindrons Quellon le mercredi 17 au soir, et embarquerons à bord d'un ferry de la Naviera Austral, jusqu'à Puerto Chacabuco...
36 heures au coeur des fjords, en marche lente vers la Patagonie !

L'itinéraire se poursuivra alors entre Argentine et Chili, depuis El Chalten jusqu'à Puerto Natales, en passant par El Calafate...

Nous vous embrassons très fort !
Et nous échappons capturer quelques uns des paysages de Chiloé, avant que la brume ne tombe sur ses collines verdoyantes, et ses bâteaux de pêche...
A très vite,
Seb et Jue.

dimanche 7 novembre 2010

Valparaiso y Santiago, Chile...

Une longue descente vers la Terre de Feu commence ici...
Sur un territoire étroit, coincé entre les cargos de l'Océan Pacifique et la Cordillère des Andes.

Une immersion dans de nouvelles contrées... parfois proches de l'Europe, et parcourues d'accents chiliens qui nous voient lutter pour pratiquer la langue espagnole. Nous revoilà débutants !
Nos poches renferment des milliers de pesos, et c'est toute une échelle de prix que nous devons réapprivoiser... quand un poulet nous coûte soudain 2000 pesos contre 10 bolivianos il y a seulement quelques jours !

Sur le chemin de Valparaiso, une première halte nous dévoile les secrets de la distillation du Pisco, au coeur de la Vallée de l'Elqui.
Deux bicyclettes complices sillonnent entre vignes et versants arides, emportant la recette du breuvage national, et le mystère de ses alambics...


Valparaiso...
"Valparaiso, comme tu es inconséquente... tu n'as pas peigné tes cheveux, tu n'as jamais le temps de t'habiller, tu t'es toujours laissée surprendre par la vie." Pablo Neruda.


Barrio El Puerto


L'air marin nous entraîne. Précipités d'un quartier à l'autre, dans un battement d'ailes.
Nous aurons tout notre temps...
Les quartiers traversés abritent un chaos de couleurs et de fresques insolites.
Cité bruissante, vibrante, capitale culturelle, où chaque coin de rue peut soudain révéler une curiosité.



Cerro Bellavista,
où erre encore l'âme du poète Pablo Neruda.
Sur les hauteurs du Cerro, sa demeure, "La Sebastiana", scrute l'Océan...
"... si grand, bleu et désordonné qu'il ne rentrait nulle part. Alors ils l'ont laissé devant ma fenêtre."


Un ascensor (funicualire) datant de la fin du XIXème siècle nous hissera plus loin au sommet du Cerro Alegre.




Quelques heures avant de quitter Valparaiso...
Les vils microbes des plaines ont accompli leur maudite besogne mais sont maintenant hors d'état de nuire... Adios los antibioticos !



Estacion de bus, Valparaiso.
2 heures pour rallier Santiago... et imaginer nos premiers pas dans la capitale.



Santiago,
depuis le Cerro San Cristobal.


Propulsés dans l'univers de nos hôtes Eva et Paulo, santiaguinos résidant au plein coeur de la ville, et désireux de partager leur culture... Repas dansant, découvertes culinaires, golf et karaoké dans le salon... sur leur console de jeux !
Nous voilà joliement emmenés... Savourant chaque instant.



Ceviche (ci-dessus), poisson cru mariné dans du jus de citron,
et Mote de huesillos, boisson traditionnelle à base de pêches réhydratées dans leur nectar,
et de grains de blé...
Autant de mets qui surprennent et régalent nos papilles.



Nous grimperons lundi matin dans un bus pour Pucon, à 11 heures de Santiago.
Une citée nichée au pied du Volcan Villarrica.

Nous filons sous la pluie au Mercado Central dévorer une platée de fruits de mer !

Des bisettes bien tendres à tous,
Seb et Jue.
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