dimanche 31 octobre 2010

Salar de Uyuni et Sud Lipez...


Cementerio de trenes.
Cimetière des trains, première étape d'une virée de trois jours,
à quelques centaines de kilomètres de la frontière chilienne.


Locomotives et wagons ont échoué là,
après que l'industrie minière s'est effondrée en raison de l'épuisement des ressources,
et a condamné la ligne de chemins de fer entre les mines locales et l'Océan Pacifique...
Une couleur rouille, au coeur de l'aridité.




Colchani.
Une fabrique de sel nous ouvre ses portes, dévoilant ainsi plusieurs étapes de son activité,
depuis le séchage du sel, jusqu'à son empaquetage.
50 kg de sel sont ici vendus 10 bolivianos, soit 1 euro environ.



Salar de Uyuni.
..
Vaste désert de sel, situé à 3700 mètres d'altitude,
et couvrant près de 12500 kilomètres carrés...
La première réserve au monde de lithium sommeille ici,
sous les couches de glaise et de sel,
convoitise de plusieurs multinationales, dont le groupe français Bolloré,
et du gouvernement bolivien...



Nous partageons un 4X4 (qui faute de "rouler au lithium", grignote de l'essence...)
avec deux australiens, un coréen, et un italien... plus bavard que notre guide !
Un groupe aux jargons divers, et qui s'y perd joyeusement quand il apprend à se connaître.



Isla Incahuasi.
(Ile Incahuasi)
Une armée de cactus plusieurs fois centenaires pointe ici ses épines.
Géants de 10 à 12 mètres de long, égarés dans un désert blanc,
au pied desquels stationnent chaque jour une quinzaine de 4X4...



Halte nocturne entre les murs d'un hôtel de sel.
Briques, sol, sommiers et autre mobilier sont de sel. Renversant...
Une chambrée commune avec nos compagnons de traversée,
dont nous connaissons mieux ce soir les différents parcours.
Le froid est bienveillant...



Mirador Volcan Ollague.
Première halte en cette seconde journée.
Sur la gauche, Ramiro, notre "guide-chauffeur- mécanicien" !
4 ans déjà qu'il sillonne cette terre, à raison de 5 à 6 fois par mois...


Le Salar de Uyuni est à présent derrière nous. La poussière du Sud Lipez capture le décor.
Une roue crevée, trois boulons de cette même roue qui se font la belle.
Rien que de petits contre-temps routiniers...


Lagunas...
Un plateau andin hypnotisant. Ce sont nos derniers pas dans ses entrailles.
Le vent souffle en rafales. Ebouriffe nos cheveux...





















Arbol de piedra...
(Arbre de pierre)
Roche volcanique.





Laguna Colorada...
Des eaux peu profondes, que colorent les pigments des algues.




Au soir de cette seconde escale, nos empreintes dans la poussière du désert.
A la nuit, nous ferons un voeu à Jupiter...
Le froid envahira doucement l'auberge.



Geysers et Aguas Termales,
au petit matin du troisième jour.
Joyeux anniversaire Pépé Roger... de Bretagne !


Un chemin entre bouillonnements et vapeurs. Parmi les odeurs de soufre.
Timides funambules, dans les pas de notre guide...


Laguna Verde...
Au pied du volcan Licancabur, culminant à 5935 mètres.




Et puis, pour clore ce fou périple... la "connexion" avec le Chili.



La piste rejoint bientôt une route asphaltée,
jusqu'au poste frontière de San Pedro de Atacama.


Nous n'attendrons pas longtemps pour dévorer des yeux les étoiles du ciel d'Atacama,
aux côtés d'un français passionné d'astronomie,
ouvrant chaque nuit les portes de son observatoire à quelques curieux des constellations...
Nous avons griffonné deux trois notes dans l'obscurité.
Et reveillé l'envie de démêler davantage encore cet éparpillement d'étoiles.

Nous avons depuis rejoint La Serena, au nord de Santiago, et traînaillerons bientôt dans les villages de la Vallée de l'Elqui... à la découverte du processus de distillation du Pisco.

Nous descendrons le Chili dans un tourbillon de vie !
Des bises très fortes à tous, et un chaleureux merci pour les mots que vous nous laissez...

A très vite,
Jue et Seb.

lundi 25 octobre 2010

Wwoofing à Uriondo...


Une journée au contact de la vigne...
La cosecha (vendanges) aura lieu fin février, et se poursuivra jusqu' en mars.


En quête des golosos, ou "gourmands".

Nous connaissons à présent le secret des boutures de vigne !

Création de l'enseigne de la bodega.
La richesse du séjour ne tarit pas, qui se tourne à présent vers un brin d'artistique...

Une écriture soignée, sur quatre panneaux de bois.
Quelques bribes, comme une trace de notre venue ici.
Appliqués... Parce que cette trace est inespérée.

Nos hôtes, Chela et Cimar, chez le menuisier du village.
Découpe des planches.


Pyrogravure...
"Bodega artesanal" - "Doña Chela"
"Casa de eventos" - "El Manantial" (la source)
























Les pans de bois devront encore être fixés...

La générosité de nos hôtes nous happe chaque jour.
Un accordéon s'invite sur la terrasse de la bodega, le temps d'une dégustation...

Sous la grisaille, après que la grêle a surpris tout le monde durant quelques minutes...
Escapade jusqu'au Rio non loin du village, pour entendre les rires de Mary et Ricardo.
Et vivre pleinement ces moments présents.








Ce soir-là, en élèves attentifs, nous avons tué un coq, puni d'avoir trop importuné ses camarades de poulailler...
et l'avons dégusté le lendemain, en "sopa de gallo" (soupe de coq), à 9h30, au petit-déjeuner !

En partage, nous laissons la recette des pommes au four, délice des papilles familiales, et inconnue dans ces contrées. Il est dit que ce dessert pourrait bientôt figurer au menu du restaurant, et charmer tous les villageois...


Terminal de bus, Tarija.

Aujourd'hui à "mi-vadrouille", nous quittons une famille attachante, avec beaucoup d'émotion. Et gardons en tête une petite phrase de Cimar, entendue souvent au cours de ces quelques jours :
"Si no sabes reir, no sabes vivir !"

Nous rejoignons demain Uyuni, avant d'entreprendre les traversées du Salar et du Sud Lipez... et passer la frontière du Chili au soir du 29 octobre !

Des bises à tous !

Seb et Jue.

mercredi 20 octobre 2010

Uriondo, Valle de la Concepcion...


Sur la Route des vins... d'altitude !
Bus Sucre-Tarija.


Une nuit ponctuée de rires entre les secousses de la piste. Un thermos de thé, une bataille de pouces, un chauffeur qui prend son tour de sommeil dans la soute, au côté des moutons...





Tarija,
quelques minutes avant de grimper dans un taxi collectif pour Uriondo.




Uriondo, à 25 km de Tarija.
El viñedo de Doña Chela... 1800 mètres d'altitude.




26 rangées de 150 pieds de vigne... 7 heures aujourd'hui pour traquer les "gourmands" de 900 pieds !! En échange d'un pollo con arroz y papas fritas ( poulet, riz et frites), et d'une place gagnée au sein de la famille...
Des plants de pommes de terre poussent entre les rangées, des pêchers délimitent le terrain.
Le village est tout proche. Des ruelles balayées par la poussière, un marché central, de petites boutiques, dont les propriétaires s'octroient une sieste quotidienne après l'almuerzo du midi...
Un souffle paisible, que perturbent de temps à autre les amoureux des dégustations explorant la Route des Vins.


La propriété familiale...



Ici crapahutent des poulettes, deux coqs, trois chiens, des chiots, un jeune matou, trois niños, une maîtresse de maison, ses deux filles, un chef de famille, et une demoiselle employée à la tienda... Voici que deux wwoofers s'invitent dans le décor, soucieux de partager et d'apprendre de ce joyeux tourbillon. Désireux de s'investir...


Première main à la pâte, à l'entrée du domaine.



Un chantier consacré à la porte d'entrée.
Nos sourires se croisent. Une pensée pour une véranda baradozicienne...
Tout autour, les coqs se volent dans les plumes, le chat ronge sa viande, una niña pleure pour son lait, et les premiers lurons s'éloignent en chantant de la bodega voisine.


Los niños, Mariam y Ricardo.





Le chef de famille... ; )



Nous découvrons avec lui un petit délice... El batido de huevos y vino!
La recette est simple, elle consiste à battre des blancs en neige, à y incorporer les jaunes et une lichette de sucre, puis à battre de nouveau avec... du vin rouge! Savourer à l'apéritif...


Una chiquita de la casa, Valentina, poucette de Mary.



Un soir de cette semaine, nous découvrons quelques pas traditionnels lors d'une fête organisée sur le domaine, tout juste devant notre chambre: nous danserons jusqu' à deux heures du matin, faute de pouvoir dormir! Rieurs et complices, apprentis.
Et puis le lendemain, un dimanche "en famille"... A 10 dans une voiture-taxi, un cocon se déplace doucement dans les campagnes, jusqu'à El Santuario de la Virgen de Chaguaya.
Une messe bolivienne nous emporte le temps d'une petite heure, et voit chacun se souhaiter "la paz" (la paix).


Travaux de maçonnerie...



Une terrasse en pierres plates, devant la cuisine.
Des efforts qui feront reprendre de la soupe !


La tienda,
ouverte sur une rue du village...




et souvent tenue par Mariam y Valentina.




Bodega (cave à vin)...
Mise en bouteille, avec Mary, des vins "Oporto" et "Tinto dulce" (vin rouge sucré).


Des gestes timides, qui peu à peu s'affinent et gagnent en assurance...
Aperçu des étapes :
- de l'alcool potable pour stériliser les bouteilles,
- des bouchons ajustés avec un engin de torture, et au préalable immergés dans le vin,
- des étiquettes collées avec un baton de glace,
- un beignet pour reprendre des forces,
- des capuchons fixés sur les bouchons, à la flamme d'une bougie !


A la nuit, nous prenons le temps de dévorer les guides du Chili et de la Patagonie...
Des pages déjà griffonnées, quelques dates en tête pour un itinéraire qui se construit peu à peu vers le sud, et qui abrite avec lui des parfums, une frontière avec l'Argentine, le coeur battant d'autres cités, des rencontres...

Nous rejoindrons Potosi dans la nuit de samedi, pour gagner par la suite le Salar de Uyuni. Une virée de trois jours accompagnés d'un guide, avant de passer au Chili fin octobre.

De belles vacances à tous ceux qui s'y perdront bientôt joyeusement, courage aux autres, et à très vite !

Des bises depuis la terre d'Uriondo,
Seb et Jue.

dimanche 10 octobre 2010

Potosi y Sucre...


Potosi, et le Cerro Rico, "Colline riche"...



Pendant des siècles, on extrait l'argent de ses mines, pour l' exporter en Europe...
"Condition sine qua non de la naissance du capitalisme".
Aujourd´hui encore des mineurs travaillent dans les galeries du Cerro Rico. Pour quelques bolivianos. Et dans de rudes conditions. Plusieurs agences en ville proposent une visite des mines, mais l'idée ne nous a pas tentés...


Mineur du Cerro Rico
(Photo extraite d'un bouquin retraçant l'histoire de l'exploitation des mines à Potosi).



"Tengo 67 años, he trabajado en interior mina 15 años.
Y mi jubilacion cuando ?" (jubilacion : retraite)
Clin d'oeil aux manifestations de ce 12 octobre...


Ruelle de Potosi
Ecoliers et maïs soufflé.


Dans la capitale du charango, la musique nous rattrape.
Le temps d'un concert au Théâtre Belen...
Deux heures auparavant, un restaurateur passionné de notes folkloriques avait griffonné pour nous le nom de quelques groupes: Kjarkas, compositeurs de la Lambada (!!), K'alamarka, (ou peut-être Kollamarka...) déjà croisés dans l'intimité d'une scène à La Paz, et Los Masis, que nous devions découvrir plus tard lors d'un festival à Sucre...


Sucre
, la cité blanche...
Autoproclamée capitale de Bolivie.
Douceur du climat, altitude bien moindre que les hauteurs côtoyées jusqu'alors : 2790m.
On y trouve tout de même des palmiers...







En quête de notre auberge, à "dos cuadras" de la place centrale...




Le bureau des impôts... sur le trottoir !




Mercado central,
et ses multiples variétés de pommes de terre.




Carnet de bord en construction...
dans un café surplombant les toits de Sucre.





Marché de Tarabuco,
à quelque 60 kilomètres de Sucre.




Vendeur de feuilles de coca.





Nous dénichons ici des semences de maïs blanc et noir, à adapter aux basses altitudes de nos contrées... Cela nous en coûte 1,50 bolivianos, soit 0,15 euro... Les marchands sont amusés que l'on s'essaie à cette expérience agricole, avec une mince poignée de grains tirée de leur grand sac.


Enfin en ce 11 octobre, journée de la femme en Bolivie,
un bel anniversaire à Auré...

"Une affiche qui laisse joliement songeurs, en souvenir d'un projet mené ensemble autour du Cirque de Charlie Chaplin. Pour toi, depuis les Andes. Jue."





Nous filons mardi vers Tarija, et ses doux vins de La Concepción, en bus de nuit depuis Sucre.
Gaby y su mamá nous attendent dans leur vignoble, avec le réel souci de nous faire apprécier leur terre. Un sentiment qui transparaît dans les messages échangés...

Des bisettes des "trotamundos".
A très bientôt !
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